On récompense les actionnaires et on pénalise les salariés pour un facteur externe sur lequel ils n’ont aucune prise. La CFE-CGC dénonce ce traitement.
Très bien pour les actionnaires
Le Groupe a publié un bénéfice record pour 2022. C’est la première fois que le résultat dépasse la barre des 2 Milliards d’€. Le Groupe augmente leur dividende de 11%.
Mais moins bien pour les salariés
En revanche, les salariés voient dans le même temps leur bonus Groupe et Equipe baisser de 45% en moyenne par rapport à l’an dernier. Chacun pourra le vérifier individuellement.
La raison ? Un Free Cash Flow très en-dessous de la cible communiquée aux actionnaires début 2022. Or dans son commentaire des résultats 2022, Yves Chapot indiquait clairement que la dégradation du Free Cash Flow provenait pour l’essentiel de l’inflation et ses conséquences.
On peut trouver un équilibre L’exemple de l’an dernier montre qu’une approche conjointe est possible. Actionnaires et salariés avaient alors bénéficié ensemble des très bons résultats : envol du dividende pour les actionnaires et des rémunérations variables pour les salariés. Rien à redire. Cette année, avec ce bénéfice historique 2022, les salariés auraient dû a minima conserver des variables élevées. Or, les critères du bonus Groupe sont si compliqués que beaucoup de managers et de salariés sont perdus. Même la direction a indiqué son embarras pour suivre les émissions qui avaient été retenues pour la mesure du critère des émissions de CO2. |
Interpellé sur ce sujet, Florent Menegaux a répondu que nos comparaisons de pourcentages ne faisaient pas sens. Il affirme son attachement à une « juste » répartition de la richesse créée.
C’est pourtant bien la réalité des faits : baisse des rémunérations variables et hausse du dividende par action. Cette réalité très concrète est bien perçue par les salariés.
Pour la CFE-CGC, une « juste » répartition de la richesse implique que logiques financières et environnementales soient les mêmes pour toutes les parties prenantes : quand les résultats sont là, tout le monde doit en profiter. Quand ils ne sont pas là, tout le monde doit en subir les conséquences.
Mais on ne peut plus traiter différemment actionnaires et salariés au prétexte que les thermomètres utilisés ne sont pas les mêmes. La CFE-CGC demande une symétrie des attentions entre actionnaires et salariés.
Pôle économie & finances CFE-CGC.