Dans ce numéro : découvrer les Médianes 2023 et le bonus par lettre
L’entreprise dit que les médianes sont dictées par le marché. Il semblerait que ce soit vrai. Alors qu’il serait préférable que les rémunérations ne soient pas dictées à l’euro près par le marché mais que l’entreprise prenne en compte les spécificités de SIMOREP.
Cela permettrait de limiter plusieurs effets de seuil :
1 – La lettre Q qui ne prend que 2,72% avec un écart de seulement 1430 euros avec la lettre R, un écart trop faible pour compenser la perte de la PPC lorsque l’on est AV2 Q.
2 – La lettre M qui ne prend que 4,51% avec un écart de seulement 4870 euros avec la lettre N. Un écart qui semble réaliste pour accompagner la prise de responsabilité et totalement insuffisante pour compenser le passage au forfait jour ; Pour rappel les cadres n’ont pas droit
Et malgré nos demandes répétées l’entreprise refuse toujours d’intégrer les cadres dans la négociation sur le personnel à la journée. Cela aurait permis de travailler sur les différentes discriminations liées au statut cadre.
3 – les variations de médiane sont très différentes en fonction des lettres, dans une même entreprise il nous semble difficile de donner du sens au fait qu’un AV2 Q 225 voit sa lettre progresser de 2,7% et un AV2 O 250 de 7,9%.
4 – La politique salariale à 5,5% risque de ne pas permettre de maintenir le positionnement médiane de 2022 et encore moins de décaler le positionnement médianes des salariés performants ou avec de l’ancienneté vers les 105 % ou 110 %.
Le marché ne semble pas aller dans le sens de nos revendications. Nous avons demandé à la direction de réouvrir le dialogue pour trouver des solutions au différentes problématiques identifiées.
Les résultats à l’attendu sur le bénéfice du groupe Michelin, le mode de calcul du bonus groupe ne nous permet pas de profiter comme en 2021 de la nouvelle version de la rémunération variable qui avait pour objectif de mieux partager la surperformance du groupe (une version qui ne convient pas totalement à la CFE CGC car elle est insuffisante pour les premiers niveaux de salaire, elle n’utilise pas suffisamment les mécanismes fiscaux de l’intéressement, elle conditionne la totalité du bonus équipe et la répartition en euros est exponentielle).
Selon notre analyse, ce résultat à 70% n’est pas cohérent avec les résultats du groupe ; du discours des gérants ; et avec le choix d’augmenter de 11% les dividendes. Un résultat entre 90% et 100% aurait été plus cohérent.
La CFE CGC dénonce ce choix ; et propose, en central, d’ouvrir une discussion pour profiter de ses bons résultats pour mieux accompagner les salariés français de l’inflation.