AccueilFranceMars 2020 – septembre 2021 : 18 mois riches en actualités sociales
Mars 2020 – septembre 2021 : 18 mois riches en actualités sociales
Avec le premier confinement en mars 2020, nombre d’entre nous ont dû rester en télétravail et éloignés du bureau. Aussi, nous vous proposons un rappel des principaux évènements et de notre action durant cette période.
Mars-Avril 2020
La crise du Covid impose un confinement pour un temps indéterminé. La CFE-CGC négocie les conditions d’indemnisation du chômage partiel et la prise de congés obligatoire. De ce fait, de nombreux salariés ont bénéficié d’un jour de fractionnement.
L’entreprise veut signer un avenant à l’accord salarial de février, avec un gel des salaires pour les collaborateurs et cadres. Faute d’accord sur les conditions de retour à « bonne fortune », la CFE-CGC n’est pas signataire de cet avenant qui ne peut donc pas s’appliquer. L’entreprise contourne l’accord en s’adressant individuellement à chaque salarié. La CFE-CGC porte l’affaire devant la justice pour faire respecter le principe fondamental de la représentation des salariés et de l’accord signé.
Mai-Juin-Juillet 2020
Un nouvel accord d’intéressement est négocié pour la période 2020-2022. Il s’inscrit dans la nouvelle logique de rémunération variable à 3 niveaux du Groupe (N1 : Bonus groupe/N2 : Bonus équipe/N3 : Bonus Pays). Pour la MFPM, il se traduit surtout par une baisse de l’enveloppe globale d’intéressement (N3) passée de 10% maximum de la masse salariale à 5,65% et par une répartition différente (la part égalitaire passe de 25% à 60%, diminuant d’autant la part individuelle). La CFE-CGC signe par défaut.
La justice donne raison à la CFE-CGC sur la question salariale. La Direction, de façon assez inexplicable, s’entête et fait appel.
Un accord QVT transitoire est signé par la CFE-CGC, malgré des progrès minimes.
Actant l’impossibilité d’atteindre les seuils de déclenchement des variables Groupe et Equipe, les Gérants mettent en lieu et place des critères pour un bonus exceptionnel.
Septembre-Octobre 2020
La CFE-CGC présente les résultats de son enquête salaires qui confirme que de nombreux salariés sont payés en-dessous de la médiane marché, parfois assez loin (lettres L et K notamment). L’engagement de rattrapage promis pour les L et K négocié ne s’est pas concrétisé.
La direction annonce que le site de la Roche-sur-Yon est fermé définitivement par anticipation.
Novembre–Décembre 2020
Le pôle QVT CFE-CGC conduit une enquête sur le télétravail, plébiscitée par les salariés, alors qu’un deuxième confinement a démarré. La CFE-CGC invite l’entreprise à faire évoluer l’accord actuel.
JC Laourde, délégué syndical central de la CFE-CGC Michelin, est nommé au Conseil de Surveillance comme représentant salarié. Il démissionne de ses mandats et, après une élection interne, est remplacé par José Tarantini à la tête de notre syndicat.
La CFE-CGC signe l’accord Handicap MFPM malgré des avancées limitées, en particulier sur les fins de carrière.
Janvier–Février 2021
Michelin annonce son « plan de compétitivité », supprimant « jusqu’à » 2 300 postes d’ici 2024 : 1 200 dans l’industrie (projet Aurore), 1 100 dans le tertiaire (projet Simply). Les Organisations Syndicales sont invitées à « co-construire » cet accord de compétitivité. La négociation débute difficilement : la CFE-CGC boycotte les deux premières réunions pour obtenir l’ouverture de la discussion sur les salaires suite à la négociation salariale catastrophique de février (aucune OS signataire). Notre stratégie portera ses fruits.
Le Groupe annonce des résultats 2020 meilleurs qu’attendus dans le contexte de crise sanitaire. Michelin reste bénéficiaire, malgré le fort recul des marchés et distribue 2/3 de son résultat aux actionnaires (D)
La Cour d’Appel confirme le jugement en première instance concernant l’application de l’accord salarial de février 2020. L’entreprise est déboutée. La CFE-CGC aura dépensé 8 000 € de frais de justice et aura consacré une centaine d’heures pour faire valoir les droits des salariés.
La CFE-CGC a la profonde tristesse de vivre les disparitions à 10 jours d’intervalle des 2 fondateurs de la section : Jean-Benoit Guilliot et Olivier Golaz. Ils étaient deux humanistes inspirants, davantage soucieux du bien-être des autres et de la cohésion sociale que de la progression de leur carrière et de leur intérêt personnel.
Mars-Avril 2021
Négociations serrées autour des projets Aurore-Simply. La CFE-CGC obtient des avancées déterminantes pour les salariés qui restent : ajustement progressif des médianes salariales à 100% de la médiane marché d’ici fin 2022, abondements revus à la hausse pour le PEE et les CESU, ouverture d’une négociation télétravail au second semestre 2021, améliorations significatives des conditions de mobilité interne et externe. Les GT compétitivité en usine démarrent, avec des fortunes diverses. La CFE-CGC signe l’accord.
Le journal « Le Monde », alerté par la CFE-CGC, publie un article sur les managers « toxiques » chez Michelin. C Les salariés touchent le bonus exceptionnel et l’intéressement.
Mai-Juin-Juillet 2021
La Rupture Conventionnelle Collective 2021 est signée et mise en œuvre.
L’Assemblée Générale des actionnaires se tient une nouvelle fois en distanciel et est orientée People-Profit-Planet.
L’entreprise ouvre une négociation pour la fusion MTP (Michelin Travel Partner) – Michelin sur laquelle nous avons obtenu des avancées significatives pour les salariés parisiens. La prime de compensation du coût de la vie parisienne (10%), principale mesure de cet accord, s’applique aussi aux salariés Michelin vivant et travaillant en région parisienne.
La CFE-CGC prépare activement la négociation sur le Télétravail, prévue en octobre.
La CFE-CGC interpelle l’entreprise sur l’évolution du remboursement des frais professionnels et obtient l’ouverture d’une discussion sur une compensation.