Anticipons les négociations salaires pour répondre aux besoins de TOUS les salariés

L’inflation a grignoté notre pouvoir d’achat et va continuer à le faire en 2023 selon les prévisions récentes de l’OCDE. Les hausses de prix deviennent insurmontables sur certains produits et, contrairement aux affirmations de nos dirigeants, elles le sont aussi pour les cadres : pas les cadres groupes bien sûr, mais les cadres intermédiaires. Ce sont ceux qui ont été exclus unilatéralement de l’augmentation générale de juin par la direction.

S’abriter derrière les parts variables pour refuser d’augmenter les Cadres peut fonctionner pour les « cadres groupes » : 86% d’entre eux ont touché plus de 38 500€ de part variable, soit davantage que le salaire annuel médian d’un collaborateur niveau « O ». Mais un salarié K ou J est bien loin de ce niveau et a dû se contenter de moins de 3% d’augmentation sur DEUX ANS, alors que l’inflation cumulée sur la même période dépasse 8%.

Le climat social se dégrade fortement. Plutôt qu’entrer dans l’opposition, nous proposons d’anticiper le dialogue social dans notre entreprise en avançant les négociations sur les salaires à cet automne.

La CFE-CGC, comme chez Esso, prendra ses responsabilités et apportera de nombreuses propositions pour construire une réponse à la hauteur des attentes remontées par nos collègues. En tant que premier syndicat Michelin France, nous appelons à l’ouverture immédiate des négociations salariales pour TOUS les salariés.

José Tarantini, Délégué Syndical Central.

Une réponse à “Anticipons les négociations salaires pour répondre aux besoins de TOUS les salariés”

  1. Enrico dit :

    Il y a quelques décennies on disait de la France qu’elle avait la droite la plus bête du monde. Je me demande si on ne peut pas dire la même chose du patronat de notre beau pays.

    Est-ce qu’il faut encore, en 2022, faire d’abord grève avant de discuter si on veut obtenir quelque chose? Il y a quelque chose d’assez déprimant à voir la détérioration actuelle du pacte social, alors que nos entreprises n‘ont globalement jamais gagné autant d’argent… tout comme la nôtre.
    La fameuse « perte de sens » est patente: pourquoi chercher à gagner toujours plus, si on ne partage pas mieux l’excédent?

    Merci pour ce que vous faites sur ce sujet, mais ne soyez pas trop optimiste !

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