Vos administrateurs et délégués CFE-CGC à la mutuelle Nationale du Personnel des Etablissements Michelin ont participé le mardi 20/06/2023 à l’assemblée générale de notre mutuelle.
RESULTATS :
Contrairement à 2021, l’exercice de l’année 2022 se termine par un résultat positif grâce aux contrats collectifs (des salariés actifs) qui compense le résultat déficitaire des contrat individuels (réservés aux retraités ; c’est la garantie Alizé qui est nettement pénalisante).
La Mutuelle fait en sorte d’adapter ses cotisations au regard des prestations versées les années précédentes, en tenant compte des évolutions règlementaires et des tendances de sinistralité.
Chaque régime doit être équilibré et le rapport Prestations reversées aux adhérents sur Cotisations doit être inférieur ou égal à 101%. La mutuelle s’autorise un résultat négatif de 1% puisqu’elle dispose de placements financiers qui génèrent des plus-values qui ont pour but d’absorber ce dépassement.
La Mutuelle a fait le choix de limiter ses indexations tarifaires de la garantie Alizé pour ne pas faire supporter de trop forte hausse de cotisations aux adhérents et a choisi pour atteindre le P/C cible, de lisser la hausse des cotisations sur plusieurs années. Nous partageons ce choix au regard du contexte inflationniste actuel et aux résultats qui demeurent globalement positifs.
Pour 2023, la Mutuelle s’était appuyée sur les estimations d’augmentation de la FNMF, il a été retenu l’hypothèse d’une augmentation de prestations de 3% par rapport à 2022.
Une projection pour 2024 a été présentée. Dans ce contexte incertain, la majorité des votants, dont ceux de notre organisation, n’ont pas été favorables à déléguer aux représentants de la mutuelle et ses administrateurs de délibérer sur les augmentations 2024. Ce point sensible sera traité lors d’une autre AG au mois d’octobre 2023.
PLACEMENTS :
La Mutuelle dispose à fin 2022 de 79.5M€ en actif dont 75M€ en placements.
Ce qui nous a interpellé, c’est le faible taux de rendement lié à une très forte taxation des plus-values réalisées et à des frais de gestions élevés. Nous pensons qu’il doit exister des placements à meilleurs rendement et à des degrés moindres de frais de gestion.
Quant à l’imposition, elle est liée au fait que notre mutuelle a trop de richesses ; elle doit être contenue et comme il avait été annoncé à l’assemblée générale de l’année dernière, les représentants administrateurs et le personnel de la mutuel se sont réunis pour réfléchir à la réduction de son niveau de fonds propres et permettre une meilleure redistribution de ses richesses à ses adhérents.
La mutuelle a intégré dans ses travaux ORSA 2022, le scénario de redistribution de réserves pour s’assurer de cette faisabilité. L’indicateur principal permettant d’évaluer le niveau de richesse qu’il est possible de redistribuer est le ratio de couverture.
C’est ainsi qu’a été adopté à la majorité, lors de l’AG, le projet de redistribuer en 2023 une partie des fonds propres aux adhérents.
Cette redistribution sera affectée au résultat technique 2023.
Sans impacter ses rendements financiers et donc conserver sa poche d’investissements qui génère les produits financiers actuels, un montant de 7 M€ de redistribution a été déterminé selon le montant d’actifs liquides disponibles (Contrats de capitalisation et trésorerie en banque) tout en veillant à conserver une part de liquidité suffisante permettant de couvrir le risque de liquidité de la mutuelle.
Ceci va se traduire par un remboursement de prestation d’environ 115€ par adhérent sous forme d’un virement, au mois d’octobre 2023.
Les adhérents concernés devront avoir cotisé plus d’un an pour en bénéficier. Il est précisé que les CDD ne sont pas concernés.
Le principe de mutualisation est, par définition, un système qui permet à chaque adhérent d’être assuré lorsque des besoins de soins et équipements médicaux sont nécessaires. Sur ce principe, nous pensons que cette redistribution aurait pu être réalisée de façon différente, de façon lissée en s’autorisant un P/C au-delà de 101% par exemple. Des adhérents ont plus de besoins que d’autres, viser un reste à charge minimum voire nul aurait été plus judicieux que de reverser ces 115€ à chacun.
Pour la CFE-CGC : Frédéric POUSSOT (délégué à la mutuelle).
Bonjour et bravo
article très clair qui m’apporte des informations que je n’avais pas
PARO
Comme toujours 😉