IA, vers une nouvelle rupture ?

Nous avons tous expérimentés, au cours de nos existences, la mise en œuvre de technologies qui ont fondamentalement changés nos manières de communiquer et de travailler. L’IA en est une. Au moment où les organisations syndicales et l’entreprise négocient la GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels), l’irruption de l’IA dans le monde du travail doit être prise en compte avec sérieux. La CFE-CGC Michelin en tient compte dans ses propositions.

Partageons ici le point de vue d’un élu CFE-CGC sur les mutations à venir :

En cette rentrée de septembre 2023, deux informations structurantes ont retenu mon attention, la première est d’avoir vu la présentatrice du journal de 20h expérimentant un dispositif qui lui permettait de s’exprimer dans une autre langue avec sa propre voix, la seconde étant d’apprendre que une société de veille médiatique et dans la conception de revues de presse (ONCLUSIVE* à Courbevoie) allait supprimer 217 salariés (sur 338) au profit de l’Intelligence Artificielle, cette nouvelle technologie qui relie ces deux points d’actualité pourtant éloignés à la base.

La rupture évoquée dans le titre prend corps pour moi, l’IA passe véritablement de l’état de concept à réalité qui oscille entre fascination et brutalité.

Un article paru dans les Echos du 20/10/22 indique que le développement de l’IA fait partie des 3 priorités absolues des dirigeants français, en revanche côté salariés 27%, seulement, estiment que le développement de l’IA n’aura aucun impact sur leur travail dans les 5 ans à venir, sous prétexte que l’IA n’est dotée « ni de corps ni d’esprit ».

Nous pouvons exprimer soit de la naïveté, du déni, de la peur refoulée mais il est illusoire de croire que cette technologie ne va pas bousculer nos organisations de travail, à la fois dans les tâches effectuées et/ou dans la pérennité des emplois (cf ONCLUSIVE).

A l’heure ou les négociations GEPP sont en cours, vos élus CFE-CGC insistent pour connaître la vision de l’entreprise sur les évolutions envisagées et quels métiers demain seront les plus impactés. C’est maintenant qu’il faut donner la possibilité aux personnes concernées de se former pour accompagner cette technologie ou envisager de nouvelles orientations.