La stratégie du Groupe « Au-delà du pneu » va aboutir à des changements forts dans l’entreprise, avec un impact important sur les métiers et les emplois. A tous les niveaux de responsabilité. La négociation ratée autour de la GEPP en atteste de même que les annonces de fermeture d’usines : toutes les catégories de salariés seront impactées. Désormais il est demandé à tous de travailler son employabilité, sa mobilité, qu’elle soit interne ou externe, et cela à toutes les étapes des carrières. La CFE-CGC est là pour accompagner tous les salariés qui seront confrontés à ces nouvelles réalités, notamment avec un comité de veille GEPP.
Notre section syndicale est structurée en Pôles de Compétence. Chaque Pôle est dédié à un enjeu stratégique du Groupe.
Les équipes en charge de chaque Pôle réfléchissent au fil de l’eau et définissent la position officielle de notre section. Elles constituent ainsi une ressource toujours prête et preste à négocier avec l’entreprise quand l’occasion se présente. Un de ces Pôles se consacre au suivi de la stratégie du Groupe.
Le but n’est pas de la critiquer mais de la comprendre de de l’anticiper au mieux pour en voir les impacts sur l’organisation et les conditions de travail.
Nos sources d’informations sont les publications du Groupe, les déclarations de ses dirigeants et la grande quantité d’informations collectées au quotidien par un réseau particulièrement développé. C’est la force de la CFE CGC que de pouvoir compter sur des sympathisants nombreux, en France et à l’étranger. Il suffit alors de recouper les données, de les analyser et d’en tirer des conclusions plausibles. On peut se tromper, bien sûr. C’est pourquoi il est largement préférable qu’un dialogue social de qualité nous permette d’échanger en toute transparence avec les représentants de l’entreprise.
La négociation GEPP a été un rendez-vous raté
Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Soit nos interlocuteurs ne disposent pas des informations nécessaires, soit ils n’ont pas le mandat pour en parler. C’est dommageable.
A l’instar de la négociation GEPP (« Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels »), négociation obligatoire imposée par les ordonnances Macron afin de permettre aux salariés de prendre en main leur employabilité (et leur destin) en fonction des orientations stratégiques prises par l’entreprise. Au cours des deux mois qu’a duré cette négociation, à aucun moment les représentants de l’entreprise n’ont su/pu communiquer quoi que ce soit de concret quant à la vision des métiers à risque (sureffectifs ou, au contraire, difficulté à recruter). Pour le reste (parcours de formations, conditions d’éligibilité, critères de suivi, …), c’est le flou artistique.
C’est pourquoi la CFE CGC n’est pas signataire de cet accord qui s’apparente plus à un « dispositif de départs volontaires » qu’à une réelle volonté d’accompagner les salariés dans leur développement professionnel prioritairement à l‘intérieur du Groupe. C’est d’autant plus regrettable que l’évolution de la stratégie du Groupe nous amène à des changements profonds. Pour ce que nous en comprenons, bien sûr…
La stratégie du Groupe aura des impacts forts sur l’emploi
Notre Groupe s’oriente vers des sources de création de valeur en dehors du pneu. Au service de la mobilité durable et de l’amélioration des conditions de vie, nos grandes compétences en chimie et travail des matériaux de haute technologie nous ouvrent des horizons radieux. Il faut s’en réjouir sans pour autant en accepter les conséquences « à n’importe quel prix ».
Les « 3 P », « Les Personnes – Le Profit – La Planète » ; le problème est posé.
Le pneu n’est plus la source de revenu qu’il a été. La concurrence accrue de fabrications low cost, dans des usines plus grosses, plus modernes, plus mécanisées, nous obligent à faire des choix. La démarche de la valeur en est l’une des conséquences. Pire, les évolutions réglementaires en matière d’environnement vont surenchérir chaque fois plus les opérations des Manufacturiers jugés responsables des conséquences de l’usage des produits qu’ils auront mis sur le marché ! Il est donc urgent d’agir. Il ne s’agit pas pour autant de sortir du pneu mais bien de se concentrer sur les produits à plus forte valeur ajoutée, où notre supériorité technologique est reconnue et valorisée par les clients qui acceptent de payer un Premium.
A ce business rentable s’ajouteront d’autres businesses nouveaux comme cette « acquisition majeure » que le Groupe évoque depuis quelque temps. La stratégie du Groupe est donc claire même si elle est parsemée de variables plus ou moins contrôlables comme le contexte géopolitique erratique, les cours des matières premières et de l’énergie, l’arrivée en trombe de l’IA. Tout cela fait du sens au moment de restructurer notre organisation pour la préparer pour l’avenir.
C’est de tout cela que nous aurions aimé discuter avec l’employeur qui, au contraire, a démontré une arrogance inacceptable eu égard au travail réalisé par les équipes de la CFE CGC.
La CFE CGC réclame respectueusement du Président du Groupe Michelin, Monsieur Florent Ménégaux, qu’il instille un souffle progressiste et loyal vers un dialogue social de qualité, seule garantie d’une (co)construction responsable d’un avenir brillant pour notre Groupe et ses salariés.
Nous y sommes prêts.
Merci Laure pour ce rappel du cadre fiscal qui s’applique.
J’ai un peu l’impression qu’on marche sur la tête dans ce pays: on en vient à souhaiter qu’il y ait un nouveau « plan de départ » pour que notre IFC soit défiscalisée! (je parle évidemment pour les plus anciens d’entre nous dont je fais désormais partie…), car sinon l’année du départ on est « matraqué fiscalement ».
Ce qui fait que, entre 2 collègues, dont l’un est né en décembre année a et qui est éligible à un plan, et l’autre est né en janvier a+1 et n’y est pas éligible, il y a un écart de 30 ou 40% (hypothèses de taux d’imposition marginal pas ridicule pour un cadre) sur son IFC. Comme l’IFC représente 13 à 14 mois de salaire environ pour une carrière complète, cela fait une différence de 4 à 6 mois de salaire, à verser au fisc ou non, entre nos 2 collègues. Une paille!
Bonjour,
Connait on les critères éligibilité pour la mobilité externe?
Merci pour vos réponses!
Bonjour Vanessa, Il faut d’abord que le responsable de l’entité fasse une demande d’un nombre de postes en mobilité externe auprès du PDP et des relations sociales. Demande qui sera ensuite présentée en CSE, après un passage en CSSCT, mais c’est le bien le CSE qui vaut pour validation. Un passage en CSEC sera également demandé pour avoir une vision d’ensemble des demandes pas CSE. Bref pas mal d’étapes clefs. N’hésitez pas à nous contacter directement pour avoir une information totalement personnalisée et répondre au mieux à votre besoin.
Bonjour, pourquoi l’ IFC est imposable alors que dans la GEPEC et les RCC n’y sont pas ?
Aussi pour il n’y a pas dans la GEPP un accord pour le handicap
Bonjour,
l’IFC est imposable puisque dans la GEPP, on reste dans des cas de départs volontaires (à la différence de la RCC). Pour bénéficier d’une IFC exonérée, il reste la possibilité d’attendre une « mise à la retraite » par l’employeur. A noter que vous pouvez demander l’imposition au quotient pour l’IFC, qui atténue l’effet « changement de tranche » lié au revenu exceptionnel. Vous pouvez me contacter en MP pour davantage de précisions.
Concernant le handicap, la négociation est en cours et nous portons des revendications sur la fin de carrière des salariés RQTH. Suivez notre actualité !
C’est assez terrible (surréaliste) de constater une telle obéissance de certains syndicats à signer un chèque en blanc auprès de l’entreprise.
Et le courage d’autres à proposer à argumenter, à penser un peu plus loin. Et à ne pas signer un accord qui n’a pas la hauteur et n’est pas à l’enjeu du cadre initial.
MERCI à la CFE-CGC.
Merci de vos encouragements !
Bonsoir,
concernant la participation au racht de trimestres (page 50 de l’accord), je lis ceci : « Un dispositif d’aide au rachat de trimestres d’assurance vieillesse est mis en place à destination des salariésayant atteint l’âge légal de départ à la retraite mais n’ayant pas suffisamment de trimestres pour partir à la retraite à taux plein ».
Dans mon cas, j’aurai suffisamment de trimestres fin déecembre 2026. Cela signifie t’-il que :
1) comme dans le cadre du plan actuel, MICHELIN ne « financera » pas des trimestres permettant au salarié de partir plus tôt, au sein de la période du GEPP ?
2) comme je l’ai entendu, mais cela m’étonne un peu… que cette fois MICHELIN financera également des racahts de trimestres permettant au salarié de partir vant fin 2026 ?
Bon week-end.
Le rachat de trimestre s’entend pour un salarié qui pourra (date légale de départ à la retraite) partir durant le temps de l’accord, donc de 2024 à 2026 inclus. Une personne pouvant partir au T2 2026, par exemple, et à qui il manquerait 4 trimestres pour avoir une cotisation complète de 169 trimestre pourra acheter ces 4 trimestres avec un abondement de l’entreprise à 50% pour chaque trimestre. J’espère que cette réponse vous aide sinon n’hésitez pas à nous contacter en direct.
La prime FIN DE CARRIERE EST ELLE IMPOSABLE DANS LE GEPP
Bonjour, effectivement l’IFC est imposable, seule la prime de mobilité externe ne l’est pas.