Les salariés Michelin sont nombreux à devoir se déplacer et pour certains dans une forte proportion de leur temps de travail. Ils ont été nombreux à contacter leurs élus CFE-CGC pour remonter l’absence de reconnaissance des contraintes professionnelles & personnelles liées aux déplacement.
Toute personne ayant réalisé des démarrages de machine en usine ou le suivi d’un portefeuille client pourra témoigner de journées intenses au service de projets souvent clés pour le Groupe. Les salariés en général et particulièrement ceux de l’ingénierie et les nomades se sentent injustement pénalisés par les règles d’indemnisation mises en place.
Le remboursement aux frais réels avec des plafonds stricts est parfois difficile à respecter suivant la destination, amenant à des situations ubuesques où le salarié se retrouve à financer lui-même une partie de son déplacement.
Après plus d’un an de mise en place le constat est amer :
A l’ingénierie, voyant le mécontentement monter et l’engagement diminuer, la direction a récemment proposé la mise en place d’un pseudo système de compensation qui loin de convaincre génère encore plus de frustration chez les salariés. Pour en bénéficier, il faut se retrouver dans une situation spécifique particulièrement contraignante: exemple donné aux salariés: « démarrage de 2 semaines pendant les vacances de fin d’année aux Etats Unis avec des horaires très intenses ». Même dans ce cas extrême, cela doit passer par un collège qui validera potentiellement cette prime dont le montant peut être équivalent à une prime ISDE (dans cet exemple 13€/jour) mais parfois beaucoup moins.
Face à cette situation, tous ne réagissent pas de la même façon :
Les nouveaux embauchés dans ces services remontent moins ou n’osent pas remonter d’opposition à cette non reconnaissance des contraintes de déplacement : d’un côté ils doivent s’intégrer à un nouvel environnement, d’un autre ils ne sont pas encore usés par des années à fort déplacement.
Pour les plus expérimentés amenés à se déplacer depuis longtemps, la perte d’engagement est palpable alors même que le Groupe compte fortement sur eux pour garantir la transmission des compétences et l’encadrement des différents projets.
Dans ces conditions, la CFE-CGC demande à l’Entreprise de revenir au plus vite à la table des négociations sur ce sujet sensible. Un travail avec les représentants des salariés et une négociation digne de ce nom doivent permettre d’aller vers une situation acceptable pour les équipiers qui se déplacent régulièrement. Cela dans l’intérêt commun de l’Entreprise et des salariés qui la composent.
Olivier Reix & Florent Maume
[…] Frais de déplacements : il est urgent de réouvrir la négociation Frais de déplacement, une note salée…pour les salariés […]
Le système mis en place la premiere année lors du passage au frais réel n’était au final pas si mal comparé à ce qui « existe » aujourd’hui !
50 repas a l’exterieur sur 1 an => 1000 euros
100 repas => 2000 euros
Cette compensation n’était pas parfaite car trop rigide mais largement mieux qu’avoir un ISDE pour être parti a Noel sur un déplacement prévu la veille, pour 15 jours avec un bras dans le dos et si Noel tombait un jour de pleine lune.
Effectivement je me déplace toutes les semaines, je suis loin de ma famille enfermé dans une chambre d’hôtel pour une rémunération égal à mes collègues avec un périmètre beaucoup plus restreint.
Je pense qu’un avantage type prime de découché serait légitime pour compenser les heures cloîtrés dans un chambre hôtel loin de ses proches.
Concernant le barème il devient difficile de se loger et dîner suite à l’inflation dans des établissements confortable.
Nous avons besoin d’une prime de déplacement
Nous avons besoin d’une revalorisation des barêmes
Merci beaucoup pour votre article.
Etant responsable de compte client, je dois payer pour représenter l’entreprise au quotidien. Sans faire d’excès, un plat, une boisson et un café…on est au plafond de l’indemnité dans quelques chaînes de restauration rapide( dell arte, buffalo ). Si j’ai besoin de faire mon bureau confortablement dans ce même restaurant et que je prends un second café, j’en serai de ma poche.
Mais j’en suis tous les jours de ma poche si j’offre un café dans un pdv à un de mes clients. Aucun distributeur ne fournit de justificatif. Certes, ce ne sont pas de grosses sommes mais quelques euros par semaine de ma poche.
Et il faut aussi ajouter que l’entreprise ne reconnaît plus l’usage bien pratique des badges de télépéages. Pour le conserver, c’est à nous de prendre les abonnements et donc d’avancer la somme prélevée vers le 10 du mois suivant sur notre compte et remboursée par l’entreprise en fin de mois soit 20 jours après ( entre 100 et 250 € selon les mois).
Merci de votre aide pour remettre le sujet sur la table de négo.
Je découche toutes les semaines pour l’entreprise.
Appelons ça une récompense ou une indemnisation mais il n’y a pas de différence avec un salarié avec des horaires de bureaux.
En revanche quand moi j’arrive dans ma chambre d’hôtel je suis éloigné de ma famille. Alors certes j’ai choisi en connaissance de cause mais ce n’est pas très valorisant et ça n’aide pas pour recruter et continuer à être attractif.
Effectivement une revalorisation des barèmes de déplacement est plus que nécessaire (Hotel et repas), l’inflation ne nous permet plus de respecter les barèmes.
Une vrai reconnaissance au prorata des déplacements annuels effectués serait un grand plus pour la motivation !
Quelle honte pour une entreprise du CAC40 prônant le P de people de ne pas trouver de solutions pour ses salariés en déplacement alors que des mesures simples permettraient à tous de retrouver de la serennité.