L’annonce est tombée mi-octobre du transfert vers Montréal des activités Supply Chain et Marketing de la LB Beyond Road, soit une quarantaine de postes principalement basés aux Carmes.
Rappelons que la direction de la LB Beyond Road se trouve déjà au Canada depuis le rachat de Camso et la décision de l’entreprise de la localiser « au coeur de la Région au plus fort potentiel de croissance ».
A la CFE-CGC nous avons tenté par nous-mêmes d’en analyser et comprendre les raisons au travers d’une grille de pistes classiques pour ce type de projet :
Et non, les salaires au Canada sont en moyenne supérieurs de 10% par rapport à la France
Et non, les équipes Supply Chain actuelles sont réputées pour leur expertise et leur expérience sur un domaine de spécialités où l’on produit quasiment à la demande, où l’on livre sur les sites, où la logistique intercontinentale est pointue du fait de la nature même des pneumatiques (poids / encombrement).
On ne sait pas, le projet parle d’une démarche « Global Optimum » dans la stratégie de redressement de la LB Beyong Road.
Global Optimum… Vous l’avez ? nous non plus. Alors on peut le définir comme « le meilleur résultat possible pour un problème qui prend en compte l’ensemble de l’espace des solutions, garantissant le résultat le plus favorable pour toutes les variables et décisions ». On est bien avancés…
A la CFE-CGC, nous nous interrogeons sur ce bien étrange projet sans R.O.I. (Retour sur Investissement) dans un contexte où la plupart des entités ont reçu une feuille de route à 3 ans dans laquelle l’entreprise leur demande – 5% de SG&A chaque année.
Dans l’annonce brutale faite aux équipes concernées, le directeur de la LB évoque « le fait de ne pas connaitre les personnes ici présentes alors qu’il connait toutes celles du bureau de Montréal ». Les raisons n’ont pas été plus convaincantes. « meilleur alignement stratégique, tactique et opérationnel », de la nécessité « de proximité, de lien, d’inimité avec les partenaires ».
Tiens, tiens, sur ce dernier point, quand pendant des années on a transféré des services supports en Europe Centrale on nous a expliqué qu’avec les moyens technologiques pour travailler à distance, cela ne posait pas de problème.
Dans ce contexte, il nous apparait que ce projet à contre-courant repose sur des motivations arbitraires, qu’on peut assimiler au « fait du prince » bien loin de la culture des faits dont ceux du R.O.I.
A la CFE-CGC, nous pèserons de tout notre poids pour comprendre ce projet et son bien fondé tout en accompagnant les 40 équipiers dont les postes sont menacés
« Global Optimum » ne serais ce pas encore du « NOVLANG » … qui permet de dire tout et son contraire, effectivement le fait du prince
Peut-être…