La CFE-CGC soutient l’initiative du versement d’un salaire décent pour l’ensemble des salariés, ainsi que la mise en place d’un socle minimum de protection sociale. Cette démarche va dans le bon sens mais ne doit pas occulter les restructurations industrielles en cours et la question de la répartition de la valeur ajoutée entre actionnaires et salariés.
- Pour les restructurations industrielles, le Groupe s’est engagé dans une stratégie orientée vers des produits à haute valeur ajoutée, avec comme corolaire des volumes moindres et donc des taux de charge usine moindres. Il en résulte des restructurations industrielles en Allemagne, aux US et pour la France, nous sommes inquiets sur le devenir des sites de Cholet, Joué-les-Tours et Vannes.
- Pour le partage de la valeur ajoutée entre actionnaires et salariés, le Groupe va distribuer cette année plus de 1,4 milliard € aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’action. C’est un montant record. Les salariés profiteront aussi des très bons résultats du Groupe via la rémunération variable mais nous n’oublions pas qu’en 2023, le dividende avait progressé de plus de 10% quand la rémunération variable des salariés avait fortement reculé par rapport à l’année précédente.
Les élus CFE-CGC Michelin appellent l’entreprise à plus de concertation et de collaboration autour de ces deux sujets : restructurations et partage de la valeur ajoutée. Nous sommes prêts à échanger et à travailler avec Michelin pour améliorer le quotidien de tous les salariés.
[…] nos publications (https://cfecgcmichelin.org/2024/04/18/salaire-decent-pour-tous-larbre-ne-doit-pas-cacher-la-foret/ et https://cfecgcmichelin.org/2024/04/19/salaire-decent-vs-remuneration-indecente/) et celle de la […]
La communication est très réussie sur les différents médias, (journaux, linkedin..).
Ca me rappelle une époque où le résultat de l’enquête avancer ensemble statuait dans mon service que 50% des gens considéraient leur salaire ne couvrant pas leurs besoins de base. service de techniciens et jeunes ingénieurs en recherche.
j’avais été choqué et je ne comprenais pas car personne n’était au smic ni même à moins de 20% au dessus du smic.
C’était le signe d’une frustration plus globale sur les évolutions de rémunération.
Cela dit, dans les communications actuelles, un écueil est à mettre en relatif, le chiffre de 11% de revalorisation annoncé dans les échos sur deux ans par exemple, est assorti de « incluant l’ancienneté et la promotion ».
Tout le monde ne reçoit pas l’ancienneté (>10 ans de boite?), ni la promotion : tout le monde n’aura pas 11%, et après deux années d’inflation forte, peut être que pour certains le niveau de vie restera juste égal, non?
Donc il y a aussi disparité dans l’évolution salariale des individus, peut être plus d’effort sur les jeunes (moins de dix ans de boite et nouvelles embauches) et alors on génère un pb de rivalité interne= pourquoi untel qui a été fidèle se retrouverait au même salaire que le dernier embauché = risque que l’expérimenté frustré s’en aille .
Les salaires de référence sont à considérer aussi, augmenter plus , est ce pour rattraper une valeur de marché?
Sachant le monde de l’emploi bien tendu dans de nombreux pays où Michelin est implanté, où le turn over est terrible, et en particulier dans nos sites car Michelin n’y est pas partout le meilleur payeur et ceux qui nous quittent ne se gênent pas pour nous le dire, même si les communications locales affirment officiellement le contraire (mais pas toujours officieusement au niveau des managers).
Il est vrai que cela va dans le bon sens . Mais si nous sommes de moins en moins , de part les restructurations industrielles et tertiaires à en faire partie cela fait perdre du sens à la démarche