Nous l’avions prédit, Michelin a communiqué pour annoncer qu’il ne réaliserait pas ses objectifs en termes de résultat opérationnel et qu’il était également amené à revoir ses objectifs de Free Cash Flow.
Même si les résultats ne seront pas à la hauteur des objectifs, ils n’en restent pas moins à des niveaux élevés : selon le consensus financier, le Groupe devrait terminer à plus de 11% de marge opérationnelle, générer un Free Cash Flow libre supérieur à 1,5 milliard d’€, garder une situation financière très saine, avec un endettement limité.
L’entreprise va bien.
Il faut donc raison garder, notamment face à l’obsession de réduction des coûts qui semble devenue le point focal de la communication du Groupe et l’angoisse de nombreux salariés.
Depuis janvier 2025 de nombreuses suppressions de postes sur Clermont-Ferrand ont été annoncées – effectives avant fin 2026
164 postes. Et on entend dire que ce n’est pas fini !
Délocalisations à Varsovie, Bucarest ou au Canada, les raisons avancées sont diverses, parfois on nous promet un meilleur ROI, ou une hypothétique baisse des coûts ou encore le besoin de se rapprocher des talents américains. Au risque de faire marche arrière comme c’est le cas pour certains services (GST).
Parfois l’annonce est faite avec bienveillance, parfois avec brutalité, selon le talent et l’empathie de l’interlocuteur.
Mais un point est commun dans toutes ces suppressions, c’est le manque de projection pour le futur des salariés concernés.
Si on ajoute à cela les centaines de salariés en mission ( 3 ou 400 ?), on peut à juste titre se demander : les salariés de Michelin à Clermont-Ferrand ont-ils encore un avenir ?
Pourront-ils retrouver un emploi ? On nous dit qu’il n’y a pas assez de postes à Clermont chez Michelin.
Pourront-ils être correctement accompagnés par les PDP ? On peut se poser légitimement la question. Aujourd’hui les PDP n’ont pas les moyens ni les outils pour gérer toutes ces vagues de départ. On s’interroge d’ailleurs. Faut-il prévoir une veille RPS pour les PDP ?
Les annonces se succèdent. Elles s’accélèrent même. Nous nous inquiétons pour la santé mentale des salariés. A l’heure où le Groupe a besoin de toutes ses forces, comme le dit Florent Menegaux, est-ce le moment de se séparer de salariés Courageux, Constructifs et Créatifs ? (en référence à une lettre envoyée à tous les salariés d’Europe du Sud semaine dernière.)
Ce texte a été lu par nos élus aux représentants de l’employeur lors du CSE et du CSEC cette semaine.
du réalisme tinté d’un certain courage, bravo d’avoir lu et exposé cet texte qui sera diffuser avec le PV des CSE et CSEC.
Merci et espérons que quelque chose va changer !
Bonjour
Un bien triste tableau, qui confirme ce que l on voit tous les jours. En effet qui n a pas croisé un ou une collegue en difficulte.
Et l entreprise semble « statique » face à ces persones des fois en grande souffrance.
Oui beaucoup de gens en souffrance hélas dans l’entreprise.