Sur Clermont-Ferrand aujourd’hui, il est difficile d’ignorer l’excédent de candidats à la recherche d’un job par rapport aux propositions accessibles. L’évolution de « l’attribution des postes » via la préemption par le Service du Personnel va permettre de redonner une accessibilité à des candidats en manque de visibilité. Cela suffira-t-il ?
Sans doute pas. Car vos élus reçoivent régulièrement le message des représentants de l’employeur qu’il sera difficile « d’atteindre le plein emploi » avec la population actuelle. Nous allons sans aucun doute vers encore plus de salariés en recherche d’un poste, en « mission » dit-on.
Les élus CFE-CGC ne cessent d’alerter l’employeur sur le côté délétère de cette situation, qui pénalise les salariés mais aussi la performance de l’entreprise à moyen et long terme. Une nouvelle fois les gains financiers à court terme se traduiront par une facture beaucoup plus lourde dans l’avenir, si les choix effectués actuellement perdurent.
A la CFE-CGC, nous sommes convaincus que d’autres voies existent et souhaiterions bénéficier d’un vrai dialogue sur ce point avec Michelin.
Avez-vous noté l’apparition du terme de « job hugging » (*quand la peur de l’incertitude paralyse les carrières) qui définit le fait de s’accrocher à son poste et éviter de prendre des risques dans des temps incertains. Cette posture d’attente, symptôme d’une stabilité professionnelle devenue obsession, cache des coûts humains et économiques invisibles qui peut être synthétisée avec la matrice suivante :

© Extrait site Blog RH : https://www.blog-rh.com/2025/09/job-hugging-changement-paradigme/
Il serait triste que cette tendance émerge chez les salariés Michelin.
Bonjour,
Vous indiquez à la fin : « Il serait triste que cette tendance émerge chez les salariés Michelin. »
De ce que je perçois dans mon environnement, c’est déjà le cas, nous ne sommes plus au conditionnel. J’ai de nombreux collègues avec 5,6 voire 7 ans d’ancienneté sur un poste qui ont tenté sur 12 à 24 mois une dizaine de candidatures en vain. Résignés, ils ne cherchent plus et font juste bien leur job mais semblent ne plus avoir de perspectives de carrières. De fait, leur propre poste n’est pas près d’être ouvert à d’autres personnes qui voudraient évoluer elle aussi. Le système se grippe avec le risque de perte d’engagement alors que nous avons des défis techniques et commerciaux devant nous qui demandent un engagement fort de chacune et chacun.
Oui c’est vrai. Peut-être faudrait-il dire « il serait triste que cette tendance s’installe » !